Présentation

Terres de Couleurs, association loi 1901, accompagne depuis 2012 des jeunes filles Maasaï dont les familles rejettent l'excision, culturellement pratiquée dans cette ethnie (Kenya)
Pour en savoir plus et suivre une actualité locale
allez sur : http://www.facebook.com/TerresDeCouleursMaasai et pour notre histoire depuis la création visitez notre site : http://terresdecouleurs.fr/

samedi 24 juin 2023

La vie détruite d'une femme Maasaï excisée

Ceci est un témoignage et nous avons reçu l'autorisation de publier son histoire.

Cette femme Maasaï au Kenya à 52 ans et est exclue de la communauté et de sa famille.


Pour cause, les fistules avec lesquelles elle vit depuis son accouchement avant ses15 ans.

Excisée vers 10 ans - mariée à 13 ans - elle se trouve vite enceinte et met au monde des jumeaux. Son mari l'abandonne et épouse 2 autres femmes plus "saines".

Elle vit seule - ses enfants ni petits-enfants ne viennent la voir car elle "sent" l'urine - Toute la problématique des fistules est résumé dans le terme incontinence.

Il lui faudrait beaucoup d'eau pour sa toilette dans un pays où la sécheresse est devenue habituelle ( 3 ans sans vraies pluies)


Alors elle marche

se fait aider quelquefois

Cette histoire nous est parvenue via Sinet Flo qui a découvert son secret de vie récemment.



Son habitat Maasaï est isolé, son intérieur spartiate ne sent pas bon....personne ne veut lui rendre visite, sauf Sinet.


 


Personne ne peut plus rien pour elle, ni changer son devenir.

Mais toutes les actions entreprises pour faire stopper cette mutilation qu'est l’excision peuvent faire que les femmes dans l'avenir ne subissent plus cette honte en plus de leur souffrance .

 
C'est là que vit Naisula que nous remercions d'avoir accepté de témoigner. Son mari (ex sans être ex car le divorce n'existe pas) est un des anciens bornés sur la culture rétrograde qui implique les FGM.


Avec le Chef de la communauté de Naserian, Sinet a découvert que 9 femmes étaient dans cet état d'incontinence grave, toutes femmes de ceux qui ne veulent pas évoluer !!

Vous comprenez pourquoi je ne parle pas de mutilations sexuelles mais de mutilations génitales, car le sexe n'a rien à voir dans la problématique réelle du terrain en pays Maasaï.


Nous sommes en 2023 et rien ne change assez vite à mon goût. Ne tournons pas la tête mais regardons cette réalité en face. Rejoignez nous en devenant donateur pour pouvoir continuer à organiser des meetings et sauvegarder des fillettes.

 

Maïtha LOBJOIS pour Terres de Couleurs

le 24 Juin 2023

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire