Présentation

Terres de Couleurs, association loi 1901, accompagne depuis 2012 des jeunes filles Maasaï dont les familles rejettent l'excision, culturellement pratiquée dans cette ethnie (Kenya)
Pour en savoir plus et suivre une actualité locale
allez sur : http://www.facebook.com/TerresDeCouleursMaasai et pour notre histoire depuis la création visitez notre site : http://terresdecouleurs.fr/

lundi 31 juillet 2023

Le don humanitaire : comment et pourquoi ?

Présidente de Terres de Couleurs depuis 20 ans, l'âge de l'association, je me trouve régulièrement confrontée à des questions, remarques, concernant le DON.

Nous sommes association reconnue d'utilité publique, les dons que vous nous faites peuvent entrer dans le cadre de la déductibilité fiscale de 66 % en France.

Mais est-ce le but pour faire un Don ? Non bien sûr, même si c'est un droit....


 

Lisons plutôt ce texte si clair, où il est question de générosité et de solidarité.

"" Le don est l’expression de notre engagement envers autrui. C’est un acte que l’on fait par compassion, solidarité ou engagement envers une cause. « La générosité est la clef de toutes les autres vertus. » disait Descartes.

Donner c’est accepter de se séparer d’un peu de son argent ou de certaines de ses propriétés au profit d’organisations qui vont pouvoir aider autrui. 

Il est également possible de faire un don de temps. Dans tous les cas, donner c’est agir sans vouloir recevoir une contrepartie en échange, comme le dit le CNRTL.

Être généreux nous permet également de nous sentir bien, en accord avec soi-même et ses valeurs. Explication avec Osons Causer. (issu de : https://infodon.fr/quest-ce-que-le-don/) ""

Alors pourquoi donner à Terres de Couleurs pour les Maasaï ?

Parce que la pauvreté est journalière en pays Maasaï depuis des années.

Parce que la sécheresse, qui dure depuis maintenant plus de 3 ans, est un réel fléau.

Parce qu'aider à nourrir des enfants en souffrance, par le partage, est important.

Parce que donner à une petite association comme la nôtre, permet de suivre les actions faites dans le détail, tant pour l'action que pour le montant engagé ce que vous ne saurez jamais dans une association ONG (nationale ou internationale)

Comment donner ?

Soit par un don unique de la valeur que vous souhaitez et pouvez (RIB sur demande)

Soit par une mensualité, par virement automatique, là encore de la valeur que vous pouvez (nous recevons des virements mensuels de 10, 15 ou 20 €) Il n'est pas nécessaire d'être membre de Terres de Couleurs pour devenir donateur, c'est important de le savoir.

Comme vous le savez peut-être nous accompagnons des familles de 30 fillettes à Natumuse Junior à Entonet Sud Kenya en versant 70 €/l'an part de la scolarité qui se monte à 12000 ksh (change très variable)

Imaginons que vous mettiez en place un virement de 7 € durant 10 mois ? est-ce que cela grèverait votre budget ? ce que vous payez en achetant des glaces, un verre de bière ou des cigarettes pourrait devenir don et entrer généreusement dans le monde de la solidarité.

Cette remarque gênante pour répondre à qui me dit : "c'est difficile pour moi en ce moment" ...et 7 € par mois durant 10 mois ? est-ce faisable ? 

Nous avons plusieurs partenariats, aussi si vous ne voulez pas attribuer votre don à la scolarisation d'une fillette, votre don ira dans le "pot commun" pour diverses actions mais toutes liées, à la pauvreté, qui entraîne les mariages forcés et souvent encore l'excision qui va de pair.....alors soyez généreux ! 

Trop souvent l'idée du don est assimilée à une grosse somme....erreur....il ne s'agit pas de donation, type héritage distribué, ni faisable uniquement par les grosses fortunes !

Mais si par humilité on accepte d'être un colibri, c'est un vrai bonheur !

Nous ne lançons pas actuellement de collecte de fonds, nous le pourrions mais l'acte individuel et volontaire  reste une vraie solidarité dans la durée et non pas seulement ponctuelle.

L'autre solution et elle existe toujours, c'est l'achat d'un objet ou d'un tissu, les ventes sont possibles toute l'année, il ne s'agit par contre plus de don, mais d'échange d'argent contre un achat. Seul le différentiel entre le coût de l'achat ou la fabrication de l'objet et le prix de vente entre dans le "pot commun"


Les petits ruisseaux font de grandes rivières ! 

Être économe pour soi, c'est bien, être généreux pour les autres c'est un acte d'amour !

Rédigé le 31 Juillet 2023 - Maïtha Lobjois

Durant ce qu'en France nous nommons la période des vacances, 

une pensée généreuse en cette journée mondiale de la Femme Africaine. 

Ici des femmes Maasaï qui chaque jour peinent à nourrir leurs familles



samedi 29 juillet 2023

Une femme Maasaï engagée

Tout dire dans le titre n'est pas simple !

Oui il s'agit toujours de Sinet Flo Njunge dont nous vous parlons souvent et avec qui nous (Terres de Couleurs) sommes en partenariat.

Que veux dire ce partenariat ?

Nous encourageons Sinet Flo dans toutes les actions, participations aux séminaires, organisation de meeting, sauvegarde de jeunes filles ( fillettes 10 à 12 ans) qu'elle entreprend ou auxquelles elle participe.

Dernier en date : invitée par l'AMREF Kenya (1) à participer à un séminaire sur les droits des femmes et les violences qu'elles peuvent subir ( courant en pays Maasaï) à commencer par l'excision ( FGM).

Elle quitte son lieu de vie, marche environ 2 heures pour prendre un car qui l'amène à 1 h 30 de chez elle, laissant en garde, son fils Mariani de 7 ans sa fille Namunkah 9 ans et sa protégée Nashipae de 10 ans et ce durant 2 journées entières.

Elle se retrouve dans une salle avec 30 participants, quasiment tous issus d'ONG importantes et en voyant le parking, elle se sens petite..... le contraste entre son lieu de vie et ce parking en dit long sur ses craintes, mais dit-elle : "Maïtha/Mam  tu es derrière moi"!

En effet nous communiquons durant ces 2 jours via Whatsapp et elle envoie des photos. 

Une jolie salle de réunion, des hommes et des femmes, un slide-show, et beaucoup de théorie. Il en ressort pour elle de l'information largement connue puisqu'elle vit dans une communauté bien loin des textes de lois et autres programmes semi-gouvernementaux.....il en faut mais que sera une nouvelle fois la suite de ce séminaire ?

Elle est appelée à témoigner ce qui est déjà énorme, pour Sinet Flo Maasaï face à ces hommes et ces femmes : (j'en ai vu sur photos superbement bien habillées)

//I feel so privileged to be at this meeting, be sure that our efforts are known//

 

Et elle m'écrit : //But they laugh and happy for me i think because am typical...................//

//maybe they see my house also in social media--  They clap alot to me//

Applaudie car sans doute la plus sincère, son expérience personnelle, l'excision qu'elle a subit au moment de la naissance de son fils.

Voici ce qui a été pour elle important 



Enfin la présence d'une personne du Ministère de l'éducation : // elle organise l'éducation pour les femmes analphabètes au moins pour lire et écrire leurs noms et je lui parle, elle aidera nos femmes// dixit Sinet

Pourvu que ce ne soit pas qu'une promesse, apprendre à lire et à écrire aux femmes oui c'est très bien si les hommes (les anciens) les laissent s'exprimer. Un espoir pour Sinet Flo à suivre.

Merci de rester "ami.e.s des Maasaï" et de Terres de Couleurs car sans vous nous ne pouvons rien faire pour que leur vie s'améliore !

Maïtha Lobjois : présidente de Terres de Couleurs

Reportage des 2 journées : 27 et 28 juillet 2023 à Ngong Kenya

(1) AMREF est partenaire de Excision Parlons-En à Paris

//Amref dans le monde
Fondée en 1957 au Kenya, Amref Health Africa est une ONG africaine leader en santé publique et se bat pour un accès équitable aux soins, avec une priorité donnée aux femmes et aux enfants. L’organisation déploie, à travers 35 pays, 178 programmes de santé jusque dans les zones les plus isolées d’Afrique subsaharienne.//

mardi 25 juillet 2023

Le déni de l'excision : exemple en Egypte

 Je viens de terminer le livre de Madame Jehane SADATE : "Une Femme d’Égypte" écrit en 1987.

 


Si ce livre de 520 pages est une compilation forte intéressante des évènements de sa vie de 1944 (lors de ses 11 ans) à 1987 et plus particulièrement auprès de son mari Anouar El Sadate, j'ai relevé un déni grave qui m'a profondément choquée.

Accompagnant des Maasaï du Kenya dans le rejet de l'excision depuis 2010, je suis au fait des chiffres de prévalence dans le monde pour cette pratique mutilante.

Aussi en lisant ceci : page 74 où elle fait honneur à Houda Cha'arawi qui en 1923 enlève son voile

//en 1924 elle réussit à imposer au moins une de ses revendications : il ne faut plus possible de marier les filles à 12 ou 13 ans comme cela se faisait communément, l'âge fut fixé à 16 ans. Elle proclama aussi le droit des femmes à l'enseignement supérieur, dénonça la polygamie et les mariages arrangés, réclama l'abolition de la prostitution et l'excision des filles ; mais aucune de ces tentatives de réformes n'aboutit de son vivant//

...........sincérité cette fois  ......

mais page 345 (relatant des faits vers 1975 concernant le planning familial) 

//Avant la création des dispensaires de campagnes, c'était les "dayas" (sage femmes itinérantes) qui pratiquaient les accouchements mais aussi l'excision des petites filles //

et elle ajoute entre parenthèses (avant que cette coutume barbare fût supprimée)

Comment vivre dans le déni et l'écrire ? livre de 1987 - mémoires de 1977 -

Comment influencer en toute inconscience (ou conscience) le public, les lecteurs, avec des choses pareilles quant on a passé tant d'heures de sa vie à instaurer le planning familial et le droit des femmes ?

Souvent quand je donne les chiffres de la prévalence d'excision en Égypte le public est choqué et réagit cela peut se comprendre si d'autres écrivains ont écrit avec un tel déni ! 

Le sujet n'est abordé autrement dans aucune des 520 pages ......certains pourront penser à de la pudeur ? mais pas chez une femme aussi instruite (professeur en Université - conférencière) 

J'ai rencontré beaucoup de femmes au Sénégal qui semblaient avoir oublié cette pratique, pourtant toujours en action (prévalence inférieure à  20 % - 14% chez les jeunes)

Si vous voulez en savoir plus voici une compilation d'informations sur le sujet excision en Égypte.

//

10 octobre 2022 Cour nationale du droit d'asile

Egypte : la CNDA reconnait l’existence du groupe social des femmes et enfants exposés à un risque de mutilation sexuelle.

La CNDA reconnaît pour la première fois l’existence du groupe social des femmes et des enfants exposés au risque d’excision en Égypte, où cette pratique constitue une norme sociale. A ce titre, la Cour octroie la protection conventionnelle à la requérante, une jeune fille originaire de Tanta aujourd’hui âgée de quatorze ans.
Les sources documentaires disponibles mettent en évidence la prévalence très élevée de cette pratique sur l’ensemble du territoire égyptien (taux de prévalence moyen : 87%), ainsi qu’un âge moyen d’accomplissement de dix ans. La décision établit les craintes personnelles de l’intéressée d’y être soumise, du fait de tantes maternelles, sans que son père soit en mesure de s’y opposer. Celui-ci, en effet, n’a plus de famille en Égypte et a été reconnu réfugié par décision du même jour sur le fondement des persécutions auxquelles il serait exposé dans ce pays en raison de ses opinions politiques (CNDA 8 septembre 2022 Mme E. n°21059269 C).



Unicef

tableau 2013


 


Excision Parlons -en  - Les chiffres de l’excision

Le taux de prévalence de femmes sexuellement mutilées en Égypte est :

  • 14% des enfants et jeunes filles de 0 à 14 ans

  • 87% des femmes de 15 à 49 ans

La majorité des mutilations sexuelles sont pratiquées par le personnel de santé (à 78%) sur des jeunes filles entre 10 et 14 ans.

93% des MSF sont pratiquées dans les milieux ruraux, et 77% dans les milieux urbains.

L’excision est extrêmement répandue en Égypte, sa médicalisation pose de réelles questions. 

54% des femmes de 15 à 49 ans qui ont entendu parler des mutilations sexuelles féminines pensent que cette pratique devrait se poursuivre et 58% des hommes. Globalement, la population n’est pas très favorable à l’abandon de la pratique.

La prévalence de mutilations sexuelles féminines est en baisse chez les jeunes filles, de même que la volonté de voir cette pratique perdurer.

Législation : Décret 271 (en 2007)

Il interdit à toute personne la réalisation d’une MSF.

Code Pénal de 2008 : Introduction et pénalisation des MSF dans le code pénal, jusqu’à 2 ans de prison et 1000 dollars d’amende.

Fatwa

Le grand Mufti Ali Gomaa produit une fatwa condamnant les MSF, et le Conseil Suprême pour la recherche islamique d’Al-Azhar condamne les MSF expliquant que cet acte n’avait aucun fondement dans la Sharia.

Les personnes pouvant être récipiendaires de la plainte sont :

  • La police ou le Ministère public ;

  • Le sous comité pour la protection de l’enfance, présent dans chaque district, une succursale du Comité Général dont le siège est assuré par le Gouverneur, mandaté pour faire appliquer la loi sur la protection de l’enfance et pour recevoir toute plainte ayant trait aux droits de l’enfant ;

La ligne téléphonique du NCCM (National Council For Childhood and Motherhood) “Child Helpline 16000” est mandatée par la loi sur les droits de l’enfant pour enquêter et faire le suivi des plaintes reçues.

En savoir plus : Female genital mutilation country profiles – UNICEF DATA


CAIRE, Égypte - Les mutilations génitales féminines, pourtant interdites en Égypte depuis plus de dix ans, subsistent.  Les campagnes publiques qui mettent en évidence ses dangers, n'aident pas à éliminer cette pratique. Au contraire, elles ont peut-être eu un effet secondaire inattendu: basculer la procédure du domicile à l'endroit même où le personnel est supposé « ne pas nuire » - l'établissement de santé. 

« Environ 75% des mutilations génitales féminines pratiquées dans le pays sont effectuées par des médecins », a déclaré le Dr Ayman Sadek, expert en la matière.

Malgré les efforts déployés par le gouvernement et les organisations de santé, la pratique des mutilations génitales féminines demeure profondément enracinée dans les communautés musulmanes et chrétiennes d'Égypte. Selon les données de 2015, environ 9 femmes égyptiennes sur 10 ont été soumises à cette pratique.

Autrefois, les mutilations génitales féminines étaient largement pratiqué par des accoucheuses traditionnelles appelées « dayas », mais depuis l'interdiction qui leur a été faite, les familles ont de plus en plus recours à des professionnels de santé qualifiés.

Les mutilations génitales féminines médicalisées sont nocives et contraires à l'éthique, explique le Dr Gamal Serour. © UNFPA / R. Anis

La médicalisation des mutilations génitales féminines inquiète les spécialistes de la santé et des droits de l’homme, car elle donne l’apparence de légitimité à une pratique qui n’a pas de bénéfice médical, mais plutôt de graves conséquences, telles que la possibilité d’hémorragie, de complications lors de l’accouchement et même de mort. 

Pourquoi une telle pratique

Certains professionnels de la santé pratiquent la mutilation génitale féminine pour éviter que les familles y aient recours par d’autres moyens, moins sûrs.

« Ils disent qu’il n’y aucun moyen de mettre fin à cette pratique. Qu’ ils acceptent de pratiquer l’intervention, car le risque d'infection et de saignement est réduit », a déclaré le Dr Wafaa Benjamin Basta, gynécologue égyptien. « Ils mettent en avant le fait que la médicalisation amoindrisse la douleur et ne cause pas de traumatisme, notamment grâce à l’anesthésie. C’est une approche réductrice des méfaits. »

Ce n'est pas une excuse, a déclaré le Dr Gamal Serour, obstétricien / gynécologue et directeur du Centre islamique international de l'Université Al Azhar. « Les mutilations génitales féminines et médicalisées sont nocives et contraires à l'éthique », a-t-il déclaré. 

Et la médicalisation ne garantit pas la réduction des méfaits

En Égypte, la clitoridectomie et l'excision sont les formes les plus courantes de mutilation génitale féminine. Les deux impliquent le retrait de parties importantes de l'anatomie féminine. 

En outre, le Dr Sadek a déclaré: « Lorsque les médecins étudient, ils n’apprennent pas à pratiquer la mutilation génitale féminine. Ils se forment eux même auprès des tradipraticiens. » Mais certains médecins ne se donnent pas cette peine, et pratiquent l’intervention à l’aveugle.

Le Dr Sadek a également noté une autre motivation: certains pratiquent la mutilation génitale féminine pour compléter leurs revenus.

« Lorsque vous pratiquez une chose illégale, son prix augmente », a-t-il déclaré. « Je connais un médecin qui pratique cette intervention sur de jeunes filles, mais ne permettrait jamais que ses propres filles la subissent. »


Les communautés sont invitées à rejeter les mutilations génitales féminines, et les filles sont averties sur les méfaits de cette pratique. © Luca Zordan pour l'UNFPA

Plus que des dommages physiques

En se concentrant sur les dommages physiques causés par la mutilation génitale féminine, les conséquences psychologiques ont été largement négligées, ont déclaré certains experts. 

« Nous avons tendance à ne parler que de l'impact médical de la mutilation génitale féminine, alors que l'impact social et psychologique est tout aussi important, sinon plus », a déclaré le Dr Basta à l'UNFPA. « Certains patients me confient que cela a nui à leur capacité à avoir une vie sexuelle épanouie. »

La pratique produit également - et renforce - les inégalités de genre. Elle perpétue, par exemple, l'idée que les corps des femmes sont inférieurs lorsqu'ils sont intacts, et que leur sexualité doit être contrôlée.

Une enquête réalisée en 2014 auprès des ménages a montré que plus de la moitié des personnes interrogées pensaient que les hommes préféraient les femmes qui avaient été excisées, et plus de 40% d'entre elles ont déclaré que cette pratique permettait de prévenir l'adultère.

Le soutien à la pratique reste élevé, même si 60% des femmes interrogées ont indiqué qu’elle pouvait entraîner des complications pouvant entraîner la mort. Moins de la moitié des hommes étaient au courant de ces complications.

Évolution des mentalités

Mais il y a du progrès d’après les experts. Les récentes augmentations des peines encourues pour la pratique des mutilations génitales féminines ont contribué à une diminution globale de l’acte, a déclaré le Dr Serour.

Et les mentalités changent lentement, en particulier dans les communautés riches et urbaines. 

« Il y a dix ans, la plupart de mes patients en avaient été victimes », a déclaré le Dr Basta, notant que parmi sa propre clientèle, « environ 10% seulement de mes patients du secteur privé - en particulier des femmes de moins de 30 ans - en étaient atteintes. » 

L’UNFPA a collaboré avec le département qui délivre les licences pour les cliniques privées, afin de décourager cette pratique. De plus, un programme de médecine sur les méfaits de la pratique, soutenu par l’UNFPA, a été approuvé mais n'a pas encore été diffusé dans les universités.

Dans le cadre du programme conjoint UNFPA-UNICEF pour l'élimination des mutilations génitales féminines, les communautés sont également informées des dommages causés par cette pratique et encouragées à l'abandonner. 

Néanmoins, de nombreuses personnes restent convaincues que la mutilation génitale féminine médicalisée est acceptable.

« Les mutilations génitales féminines médicalisées sont un cadeau empoisonné », a déclaré le Dr Sadek.


Banque mondiale

Nom du pays République arabe d'Egypte

Année la Plus Récente 2015  :  Valeur la Plus Récente 87,2 %



https://www.allodocteurs.africa/excision-en-egypte-une-seule-clinique-pour-28-millions-de-femmes-mutilees-8151.html


Maïtha LOBJOIS : Recherches du 25 juillet 2023

après la lecture du livre (écrit en 1987)

Une femme d'Egypte de Jehane SADATE


Choquée par le déni de cette femme pourtant intelligente , épouse du Président Anouar EL SADATE - Paix à son âme DCD en 2021 -

Désolée pour les personnes que je vais déranger, mais je ne pouvais pas passer cela sous silence - tabou est une chose  - la loi du silence en est une autre.