Je retrouve cette photo prise en Aout 2013 dans une classe de primaire
(et oui) à Indupa Kenya.(STD 8)
Ce garçon n'était pas content du tout de
ma question :
"Accepterais-tu de te marier avec une fille non excisée ?
"
Sa 1ère réponse "NON" avait surpris tout le monde ...
en fait mon
anglais (limite) l'avait induit en erreur
ou ...sa 1ère réponse était
bonne et devant les rires de ses voisins
( surtout sa voisine de gauche)
il a modifié sa réponse....
Ce qui est certain c'est que ce sujet TABOU
le dérangeait fortement ..... Doux souvenir !
Présentation
Terres de Couleurs, association loi 1901, accompagne depuis 2012 des jeunes filles Maasaï dont les familles rejettent l'excision, culturellement pratiquée dans cette ethnie (Kenya)
Pour en savoir plus et suivre une actualité locale
allez sur : http://www.facebook.com/TerresDeCouleursMaasai et pour notre histoire depuis la création visitez notre site : http://terresdecouleurs.fr/
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mardi 24 octobre 2017
dimanche 22 octobre 2017
EXCISION base de notre programme d'aide au Kenya
Texte du communiqué de presse pour une meilleure lecture :
Terres de couleurs recevait Kenny Matampash ce lundi 16
octobre au domicile de la présidente Maïtha Lobjois .
Juste une escale pour faire le point sur le programme
complexe d’accompagnement des familles de la région de Kajiado (Indupa et
Elangata Wuas) qui ont décidé de dire STOP à l’excision de leurs filles.
C’est un travail de fourmi (pour ne pas réutiliser le terme
cher à Maïtha : de colibris) qui est fait là par Terres de Couleurs et
d’autres associations de part le Monde. Car cette pratique n’est pas propre
seulement aux Maasaï du Kenya ou de Tanzanie mais effective encore dans
nombreux pays tant en Afrique qu’en Indonésie et même en Amérique du sud, tant
de pays où la proportion de femmes ayant subi une mutilation génitale varie
entre 50 et 90%
Maïtha nous rappelle l’origine de cet engagement :
Quand en Octobre 2010
lorsque j’ai rencontré Kenny Matampash en Bretagne, représentant du peuple
Maasaï (comme le disait ses amis), ma première question portait sur ce
sujet : Excision ? 80 à 90 % a
–t-il confirmé.
Effarée, connaissant la
prévalence de 27% annoncée
officiellement pour le Kenya, j’ai cherché à comprendre. Les Maasaï ne
représentent qu’une faible population, de plus en plus décimée, alors la
prévalence de 80/90 % pèse peu dans la balance pour ce calcul.
Kenny Matampash après
avoir pris connaissance de l’existence de Terres de Couleurs, créée en 2003,
m’a alors demandé ce que je pensais pouvoir faire pour ces jeunes filles
Maasaï.
Au départ, mon idée
était de constituer une assistance pour les jeunes filles qui fuient leur
village pour échapper à l’excision. Après une longue discussion où Kenny
Matampash m’a convaincue de l’importance de la cellule familiale chez les Maasaï, j’ai admis qu’il fallait partir de la famille
et créer l’exemple.
L’excision étant liée
chez eux au passage d’âge avant mariage, il fallait développer l’idée de rite
alternatif et dans le même temps sauver un groupe de jeunes filles en les scolarisant
en internat, jusqu’à la fin des études secondaires.
Notre association malgré ses 40 membres est modeste. Notre
budget annuel actuel ne dépasse pas
5 000 euros d’investissement en Maasaïland.
Nous avons suivi jusqu’à ce jour, 14 jeunes filles de leur
plus jeune âge jusqu’à la sortie de secondaire, et donc autant de grandes
familles interpellées. Trois d’entre elles sont déjà sorties du programme dont
deux pour continuer leurs études en université. Et nous avons décidé de suivre
plus particulièrement la troisième, Masoi Mbarare qui a choisi de devenir
infirmière. Elle est née en janvier 1996, durant plusieurs années ses parents
n’ont pas pu lui payer les études secondaires, d’où son retard.
Quant à la petite dernière Mesang Abigail Takule
arrivée dans le groupe cette année, elle serait née en 2007 et nous devrions la
suivre jusqu’en 2025….. il va être urgent de trouver des donateurs !
Malgré la gratuité de l’école
primaire, il faut un uniforme, des chaussures, des manuels, des stylos et des
cahiers… des dépenses insurmontables pour de nombreuses familles ce qui est le
cas de cette famille, pourtant convaincue et engagée contre l’excision, donc
contre les anciens.
Notre programme trouve sa continuité et sa durée dans le
cursus scolaire, 8 années de primaire avec un examen officiel national puis 4
années de secondaire jusqu’au diplôme de fin d’études. Certaines ont dû
redoubler, aussi, selon l’âge de leur arrivée dans le programme, nous pouvons
les suivre en moyenne 8 années.
Le coût d'une année d'études en privé correspondrait à cinq
mois de salaire d'un enseignant…….
Nous n’avions pas décidé d’organiser une manifestation publique
pour la venue de Kenny Matampash en Octobre 2017, son dernier voyage date
de Nov 2016, le 5ème depuis
la première rencontre en Septembre 2010.
Nous profiterons de cette rencontre pour préparer le second
voyage de Maïtha Lobjois en pays Maasaï au printemps 2018, à nouveau aller à la
rencontre « physique » des familles et des jeunes filles et surtout
rencontrer les 4 dernières jeunes filles du programme, entrées depuis l’été 2013
date son 1er voyage.
Le 16 octobre 2017
Maïtha Lobjois présidente
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